Written by: Isaac K. Kassouwi
Comme de nombreux pays africains, l’Égypte mise sur la transformation numérique pour soutenir son développement socioéconomique futur. Le pays ambitionne, par exemple, de porter la part des TIC dans le PIB à 7,7 % d’ici 2030.
L’Institut des technologies de l’information de l’Égypte (ITI) a signé, le mercredi 5 novembre, un protocole d’accord avec l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ) et plusieurs entreprises multinationales, dont Capgemini, le Deloitte Innovation Hub (DIH) et Vodafone Intelligent Solutions (VOIS). Cette collaboration vise à lancer une initiative nationale de formation des jeunes talents à ServiceNow afin de renforcer leurs compétences techniques et de les préparer aux marchés du travail local et international.
« Première du genre en Égypte, cette initiative offre une formation reconnue à l’international sur ServiceNow, une plateforme de transformation numérique utilisée par les organisations pour gérer leurs services dans les domaines des technologies de l’information, des ressources humaines et des opérations. Cette plateforme est réputée pour sa capacité à améliorer l’efficacité des performances, à rationaliser les flux de travail et à réduire les coûts, en intégrant divers systèmes au sein d’un environnement numérique unifié », a déclaré le ministère égyptien des TIC dans un communiqué.
Selon les termes du protocole d’accord, Capgemini, DIH et VOIS participeront à la sélection des meilleurs diplômés, à la fourniture d’un appui technique et consultatif afin d’aligner la formation sur les exigences du marché, ainsi qu’à l’embauche des candidats les plus performants. La GIZ Égypte fournira les licences internationales et les ressources pédagogiques certifiées pour ServiceNow, tandis que l’ITI concevra et mettra en œuvre des programmes de qualification spécialisés fondés sur les cursus technologiques les plus récents.
Le renforcement des capacités des citoyens constitue l’un des piliers de la stratégie nationale de transformation numérique. Le ministère des TIC estime qu’une « société numérique ne peut être bâtie sans disposer du niveau, de l’expertise et du nombre adéquats de ressources humaines capables de porter cette mission ».
La stratégie des autorités en la matière s’articule autour de la littératie numérique, de programmes de formation technologique intermédiaire, de programmes avancés de formation technologique destinés à préparer une génération de techniciens compétitifs sur le marché du travail, ainsi que de l’attribution d’un master professionnel spécialisé à plusieurs milliers d’apprenants chaque année, à travers l’initiative Digital Egypt Builders (DEBI), mise en œuvre en partenariat avec de grandes entreprises technologiques et des universités internationales.
Par exemple, en avril, le ministère des TIC a signé un protocole d’accord avec Microsoft pour former et certifier 100 000 personnes, notamment de jeunes professionnels et des informaticiens issus des ministères et des unités chargées de la transformation numérique. Un accord similaire a été conclu avec IBM sur une période de cinq ans. En février, un protocole d’accord a déjà été signé avec Cisco pour améliorer les compétences numériques d’environ 250 000 stagiaires au cours des cinq prochaines années.
Isaac K. Kassouwi
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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