
[DIGITAL Business Africa] – Le Burundi tend vers une gouvernance des données efficace et inclusive. La Stratégie nationale de Gouvernance des Données (SNGD) a été officiellement validée ce 7 novembre 2025 au cours d’une cérémonie présidée par le ministère des Finances et de l’Économie numérique.
Étaient présents à cette cérémonie des représentants des différents ministères sectoriels, de l’Agence de développement de l’Union africaine, de l’Union européenne, des académiciens ou encore du secteur privé.
La SNGD veut dresser un état des lieux de la gouvernance et de la gestion des données au Burundi, tout en définissant une feuille de route conforme aux enjeux mondiaux et africains. Elle s’inscrit notamment dans la vision de l’Agenda 2063 de l’Union africaine et dans le respect des normes internationales telles que le RGPD et la Convention de Malabo.
Selon Francine Inarukundo, secrétaire permanente au ministère des Finances et de l’Économie numérique, « ce document traduit une volonté commune d’adopter une stratégie collective, pragmatique et opérationnelle ». Elle a été élaborée en mars 2023, avec la tenue d’une consultation nationale sur l’adaptation des cadres de politique des données de l’Union africaine. Plus de soixante institutions nationales — publiques, privées, académiques et régulatrices — ont participé à son élaboration.
Cette stratégie s’articule autour de sept piliers structurants : gouvernance et leadership, cadre juridique et réglementaire, gestion, accès et interopérabilité des données, infrastructures et partage, sécurité et protection des données personnelles, développement des capacités et culture de la donnée, et économie des données et innovation.
Cela inclut inéluctablement la construction de data centers (centres de données) nationaux souverains pour l’hébergement local, le déploiement d’un centre opérationnel de sécurité (SOC) et l’établissement de l’Autorité de protection des données personnelles. Une Académie nationale des données et le lancement d’un Fonds d’innovation des données pourront suivre.
Par Jean Materne Zambo