
[DIGITAL Business Africa] – Le déploiement de Starlink au Cameroun se fait attendre. Mais son arrivée officielle ne devrait plus tarder. L’heure est à la finalisation par l’Agence de régulation des télécommunications (ART) du projet de convention de concession et du cahier des charges devant encadrer l’exploitation de ses services d’Internet par satellite. Pour certains, l’attente est longue. Il faut emprunter la voie de l’illégalité. Mais c’est sans compter sur la vigilance des gabelous.
Les éléments du Poste des Douanes d’Obala, Secteur des Douanes du Centre, ont saisi 10 modems Starlink au poste de contrôle de Nkometou vendredi 12 décembre 2025.
Selon les autorités, la saisie est consecutive à la fouille des bagages de soute d’un car de transport en commun. Les appareils saisis ont été acheminés au siège du Secteur des Douanes du Centre, au quartier Mvog-Mbi à Yaoundé, pour les suites contentieuses.
Starlink est la constellation de satellites la plus avancée au monde utilisant une orbite terrestre basse pour fournir une connexion internet à haut débit capable de prendre en charge le streaming, les jeux en ligne, les appels vidéo, et bien plus. Un sérieux concurrent pour l’opérateur des télécommunications CAMTEL, Orange Camerounet MTN Cameroon. Selon Beaugas Orain Djoyum, DG de Digital Business Africa, son arrivée au Cameroun, annoncée en 2026, ne doit pas être vue comme une menace inévitable, mais comme un révélateur des faiblesses structurelles du marché camerounais.
“Si Camtel accélère le déploiement de la fibre et rend son offre plus compétitive, si Orange, MTN et les autres FAI misent sur le fixe sans fil, et si l’ensemble du secteur diversifie ses services, alors Starlink restera une solution de niche, limitée aux zones rurales isolées et aux entreprises à haut pouvoir d’achat”.
Il faut rappeler que les activités de SpaceX, maison mère de Starlink, sont interdites sur le sol camerounais depuis 2024. Les équipements de l’opérateur sont systématiquement saisis par les douanes pour des raisons dites « de sécurité nationale et le non-respect de la réglementation des télécommunications ».
Mais la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, a confirmé fin novembre 2025, lors de la présentation du budget 2026 à l’Assemblée nationale, que les documents avaient été transmis à la tutelle technique, préalable à l’octroi de la concession.
Par Jean Materne Zambo, source : douanes.cm