[DIGITAL Business Africa] – Au forum DNS 2025, l’ANTIC vante son produit phare : le DNS « .cm ». L’événement organisé par l’Agence nationale des Technologies de l’Information et de la Communication se tient du 08 au 10 décembre 2025 à Douala sous le thème : « DNS et souveraineté numérique : bâtir un internet sûr et de confiance autour du .cm ». Objectif : sensibiliser les administrations et les opérateurs à l’importance d’opter pour la solution locale . cm.

Le nom de domaine est cette extension visible à la fin de l’adresse d’un site. Par exemple : antic.cm ( “cm” mis pour Cameroun). Ce qui signifie que les données ou les informations sont hébergées au Cameroun.

À l’ouverture des travaux, le Pr Ebot Ebot Enaw, DG de l’ANTIC, a regretté que le nom de domaine .cm soit moins attrayant ; pourtant, il est sécurisé.

« Si 80 % des données sont postées à l’extrême de nos frontières, cela signifie que nous avons besoin de données pour faire des décisions informelles. Nous avons besoin de données pour faire des décisions informelles, et 80 % de nos données sont postées à l’extrême du continent africain. Cela pose un problème.

Cela signifie que nos décisions ne peuvent pas être informées parce que les autres contrôlent nos données. En termes de protection des données, nous ne pouvons pas protéger nos données efficacement et efficacement parce que 80% %de nos données restent à l’extrême de nos frontières. Ce sont des problèmes que nous devons résoudre.

Ce sont des problèmes que nous devons prendre en considération. Comment changer le narratif ? La perception traditionnelle, comment changer cette perception ? Le narratif que les données sont postées à l’extrême de nos frontières. Ce sont des problèmes clés que nous devons prendre en considération », a-t-il exhorté.

Évoquer la sécurité du DNS .cm, le DG de l’ANTIC ne croit pas si Depuis avril 2025, le Cameroun dispose désormais d’un ccTLD compatible avec le DNSSEC. La technologie Domain Name System Security Extensions (DNSSEC) est un ensemble d’extensions de sécurité pour le DNS.

Le  DNSSEC ajoute des signatures cryptographiques aux enregistrements DNS pour les authentifier, protégeant ainsi contre le cache poisoning et le détournement de trafic, en garantissant que les données DNS reçues sont bien authentiques et n’ont pas été modifiées en transit, grâce à la cryptographie à clé publique.

Le Cameroun peut donc se targuer d’avoir une solution locale qui n’a rien à envier aux occidentaux, même s’il faut encore s’améliorer, en témoigne le DG de l’ANTIC.

« Dans le monde, 40 % des domaines DNS intègrent l’extension DNSSEC, alors que la validation DNSSEC est de 59,84 %. En Afrique, la moyenne de validation DNSSEC est de 47,77 %. Cette moyenne est de 56,60 % pour le Cameroun.

Ces chiffres révèlent une réalité contrastée. Les disparités sont encore plus significatives au niveau national. La moyenne nationale est en effet tirée vers le haut par MTN avec un taux de validation de 99,75%. Ça, c’est formidable et à encourager », s’est-t-il réjoui.

Bouba Rachida, chef de cellule de la gouvernance de l’ANTIC, a indiqué que certaines anomalies affectent négativement le fonctionnement du DNS, c’est-à-dire la résolution des noms. Entre autres, l’incohérence entre les NS. Selon Rachida, certaines administrations avaient un seul NS au lieu de deux.

Les travaux de deux jours déboucheront sur des recommandations dont le DG de l’ANTIC a prescrit une rigoureuse implémentation. Le Pr Ebot Ebot Enaw a aussi invité tous les acteurs du numérique à agir ensemble, agissons pour un Internet camerounais sûr,souverain et confiant.

Jean Materne Zambo