
[DIGITAL Business Africa] – L’Alliance des États du Sahel renforce sa souveraineté numérique. Les représentants des Autorités de Protection des Données à caractère personnel du Niger, du Burkina Faso et du Mali ont procédé à la signature et au paraphe de la feuille de route opérationnelle du Cadre de concertation ce 18 novembre 2025. La cérémonie a eu lieu en marge de la Semaine du numérique tenue à Ouagadougou.
Cette initiative permettra de renforcer la coopération technique entre les trois États, de planifier les échanges autour d’un calendrier d’activités pertinent, et de positionner le CC-APDP-AES comme un acteur régional crédible et audible.
La présidente de la Commission de l’Informatique et des Libertés (CIL) du Burkina Faso Dr Halguièta Nassa/ Trawina, pays hôte, a exprimé sa satisfaction quant à la dynamique enclenchée, appelant à une mise en œuvre concrète et orientée vers l’impact.
« Notre ambition est claire : que les activités issues de cette feuille de route soient véritablement profitables aux citoyennes et citoyens des trois pays. La protection des données n’est pas un luxe, c’est une condition essentielle de dignité, de sécurité et de confiance dans le numérique ».
Pour le président de l’Autorité de Protection des Données à caractère personnel du Mali (APDP), Pr Mamoudou Samassekou, cette feuille de route matérialise, de manière concrète, la volonté exprimée par nos trois chefs d’État de renforcer l’intégration au sein de la Confédération de l’AES et de porter une voix commune sur les enjeux numériques stratégiques.
Adamou Iro, président de la Haute Autorité de Protection des Données à caractère personnel (HAPDP) du Niger, a, pour sa part, insisté sur la dimension opérationnelle du document :
« Nous entrons désormais dans une ère d’actions coordonnées, où nos expertises seront mutualisées au bénéfice d’un Sahel plus souverain, plus protecteur et plus résilient face aux défis technologiques. »
Cette feuille de route apporte une réplique à plusieurs défis auxquels les autorités de l’AES sont confrontées. Notamment la montée en puissance de l’intelligence artificielle, le développement de la santé numérique, le besoin de certification, la pression internationale croissante pour se conformer aux standards mondiaux.
Par Jean Materne Zambo, source : CIL Burkina Faso