Written by: Samira Njoya
Engagé depuis plusieurs années dans sa transformation numérique, Madagascar confie désormais la conduite de ce projet stratégique à un nouveau ministre. Le jeune expert est appelé à faire ses preuves pour moderniser l’administration et renforcer la connectivité du pays.
Mahefa Andriamampiadana (photo) est désormais ministre du Développement numérique, de la Transformation digitale, des Postes et des Télécommunications de Madagascar. Il a été nommé le mardi 28 octobre dans le cadre de la formation du gouvernement dit de la Refondation, composé de 29 ministres. Il succède à Tahina Razafindramalo, qui occupait ce poste depuis plusieurs années et avait lancé plusieurs chantiers structurants pour la modernisation numérique du pays.
Un profil encore discret mais expérimenté
Les données disponibles sur le nouveau ministre restent limitées, ce qui suggère qu’il demeure peu connu du grand public au niveau national. Certaines sources indiquent cependant qu’il a exercé dans plusieurs fonctions clés du secteur privé et technologique. Il aurait été cadre supérieur en stratégie des technologies de l’information chez Exo-S, où il a occupé ce poste pendant trois ans et six mois. Il a également travaillé chez Microsoft 365, Skyone Télévision et Radio Général, ainsi que Compurweb et Communication Network Corporation, cumulant des expériences allant de la gestion opérationnelle à la direction générale.
Poursuivre la transformation numérique du pays
Sa nomination intervient dans un contexte où Madagascar s’emploie à renforcer son infrastructure numérique et à rendre Internet plus accessible. Malgré les progrès réalisés, le pays demeure confronté à un coût d’accès à Internet parmi les plus élevés de la région, et à une connectivité encore limitée dans les zones rurales. Le coût de l’accès à Internet mobile représente encore 15,5 % du revenu national brut (RNB) mensuel par habitant, bien au-delà de la recommandation de l’Union internationale des télécommunications (UIT), qui préconise un seuil de 2 % du RNB mensuel par habitant.
Le nouveau ministre devra poursuivre les chantiers engagés, dont l’extension du réseau de fibre optique, la dématérialisation des services publics, la mise en place de l’identité numérique et la modernisation des services postaux.
Pour relever ces défis, Mahefa Andriamampiadana devra s’appuyer sur un écosystème dynamique associant le secteur privé, les opérateurs télécoms, les start-up locales et les partenaires techniques internationaux. La réussite de la transformation digitale du pays dépendra de cette collaboration.
Samira Njoya
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