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[DIGITAL Business Africa] – L’énergie du désespoir. Notion retenue par les participants de l’atelier start-up organisé par l’ARTAC (Assemblée des régulateurs des télécommunications de l’Afrique centrale) ces 20 et 21 juin 2023 à l’hôtel le Rotana- Kin Plazza de Kinshasa. C’est en prélude à la 8ème session ordinaire de la conférence des régulateurs de l’ARTAC. Et c’est Mody-Ory Barry, PDG de TransNumerik, qui a été choisi pour entretenir les participants de l’atelier Start-up.

Pour lui, l’énergie du désespoir consiste à puiser dans ses forces intérieures des motivations personnelles pour trouver des solutions pour réussir dans un contexte où tout semble difficile et lorsque les facteurs de découragements sont nombreux. « Lorsque vous savez que vous avez des factures à payer à la fin du mois et que Madame à la maison doit faire à manger, cela vous donne une énergie pour réussir », explique-t-il.

Parlant d’actions régulières à mettre en place au sein de sa start-up, les réunions hebdomadaires. Le lundi de préférence. Présentiel ou distanciel, qu’importe ! Le plus important étant que chaque employé réponde à trois questions : «  Qu’est-ce que vous avez fait la semaine dernière ? Que faites-vous aujourd’hui ? Quels sont vos blocages ? ».

« Avec ce mécanisme, chaque employé a un objectif qu’on évalue plus aisément. Et le rendement s’évalue sur la performance. Il y a un 13e mois pour encourager les employés qui ont des meilleurs rendements », explique Mody-Ory Barry. Prenant l’exemple sur le cas de son entreprise, le PDG explique que TransNumérik est géré comme une entreprise de gestion de projet. « Chaque employé est mesuré sur ses résultats à travers ses livrables », indique-t-il.

Autre élément à prendre en considération dans une start-up, la veille concurrentielle pour voir ce que font ses concurrents et adapter son offre après une analyse SWOT. Ce qui permet à la start-up d’affiner sa proposition de valeur et de se différencier par rapport à la concurrence.

Concernant les relations avec les partenaires et s’appuyant sur son expérience personnelle, il déconseille les contrats verbaux au profit des contrats écrits et signés. Pour Mody-Ory Barry, lorsqu’il y a plusieurs associés dans un projet, il faut avoir une convention en bonne et due forme entre associés. Pour ce qui est des partenaires, toujours avoir des contrats de partenariats. Toute chose qui permettra d’éviter des conflits et prises de bec entre actionnaires et partenaires.

Le marketing digital n’est pas à négliger. Son message à ce sujet. « Le message que je veux que vous retenez c’est que le marketing digital permet de générer des leads qui vous donnent des informations pour augmenter vos ventes »

Autre action à mettre en place, la comptabilité : « Il faut savoir en tout temps l’argent que vous gagnez et l’argent que vous dépensez », conseille-t-il.

Challenge vie professionnelle, vie familiale

Mais Mody-Ory Barry, ne manque pas d’indiquer que les jeunes qui réussissent leur start-up doivent relever plusieurs challenges. Parmi ces défis, réussir à concilier vie familiale et vie professionnelle. Car dit-il, le prix du succès pour les start-uppeurs c’est souvent la solitude. Parce qu’on dort tardivement ou l’on est très souvent en voyage et accorde moins de temps à ses proches. D’où l’importance d’avoir une bonne compagne qui comprend ces challenges et qui vous accompagne. Il confie par exemple qu’avant de démissionner d’une boîte où il gagnait 100 000 dollars l’année il en a discuté avec sa compagne qui l’a accompagné dans la phase de lancement. A ce sujet, il recommande de toujours ou de savoir prendre un temps d’arrêt pour soi.

Les participants constitués de régulateurs, des responsables des départements ministériels en charge du numérique et des start-uppeurs ont été édifiés sur plusieurs domaines comme le processus entrepreneurial ; l’utilisation d’outils numériques ; les Stratégies pour lancer efficacement une nouvelle entreprise avec des ressources limitées ; les techniques pour attirer les premiers clients et construire une traction pour l’ entreprise ; l’utilisation des médias sociaux et d’autres outils numériques pour maximiser la visibilité et l’engagement et sur bien d’autres thématiques. Le tout agrémenté par les études de cas de TransNumerik pour présenter les pistes de solutions qui ont été explorées et les actions qui ont été prises.

« Mon objectif c’est de partager mon expérience et de susciter en vous l’envie auprès des participants. J’ai bénéficié des formations en management de projet et je partage avec vous ces connaissances », a lancé le PDG de TransNumérik aux participants qui en deux jours d’atelier ont été édifiés sur un bon nombre d’aspects de la création et du développement d’une start-up.

Par B-O.D, à Digital Business Africa

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